Parlons maitrise d’œuvre ! (épisode 1/3)

Publié dans Le Camion de Barack -

Soyons clairs, appelons un chat, un chantier ! Et rappelons-nous qu’en matière de construction individuelle, le nerf de la guerre, ce n’est pas le choix de la couleur du carrelage ou du sens de pose de votre parquet… Ce qui fait qu’une maison tient la route, c’est le gros œuvre, et ça, parole de constructeur, c’est une affaire de gros bras et de grands cerveaux. Alors, ça vous tente de maîtriser l’œuvre, ou bien ?

Propriété définie, terrassement au taquet, drainage ultime.

Après avoir clairement délimité le terrain et posé les contours de votre future demeure en compagnie d’un géomètre, l’idée est évidemment de métamorphoser votre propriété foncière en maison. Pour partir sur de bonnes bases (à savoir un terrain sec et constructible), un terrassier vous la joue creusé, nivelé et super bien canalisé. Tout devient alors une histoire de drainage, et on évacue toute l’eau du sol, rappelant qui est le boss aux éventuels risques d’infiltration, d’humidité et de condensation qui menaceraient de vous pourrir la maison.

Fondations et soubassement optimisé, et dallage bétonné.

Puisqu’il faut aussi barrer la route à l’affaissement, le moment est venu d’assurer au niveau des fondations : on les préfère superficielles si le sol est stable, semi-profondes s’il faut renforcer l’équilibre en creusant à moins de 6 mètres, et carrément profondes si on doit pousser au-delà. En fonction de la nature de votre terrain et de vos envies d’agencement intérieur, on opte pour la forme de soubassement qui assure. Votre terrain est plat et votre rez-de-chaussée flirte avec le sol ? On opère en mode « hérisson ». Votre terrain est en pente et votre niveau d’habitation principal doit être surélevé ? On active l’opération « vide sanitaire ». Et si vous voulez creuser le sol de façon à booster votre surface habitable, on n’attend pas midi à quatorze heure pour ajouter un sous-sol à votre maison. Reste à constituer votre futur plancher en faisant couler une large plaque de béton (la dalle) éventuellement doublée d’une seconde couche (la chape). Béton cellulaire ou béton à poutrelles, toutes les options doivent conduire à décrocher le même pompon : l’optimisation en matière d’isolation.

(Et maintenant, décrochez votre casque pendant quelques jours, le chantier fait une pause, et la suite arrive bientôt).