Paysagistes célèbres et créations de génie. (1/2)

Publié dans Le Bureau d'Archibald -

Naguère grand jardinier, le paysagiste a pris du galon après 1945, lors des grandes reconstructions. Depuis 1976 et la création de l’Ecole nationale supérieure de paysage de Versailles, ce planificateur, concepteur et gestionnaire du paysage et de son environnement a la possibilité de faire valoir un diplôme DPLG, et ses prérogatives ne cessent de s’élargir et se développer. L’occasion de s’intéresser de plus près à quelques personnalités qui ont offert génie et terreau au sublime paysage français, et étranger.

Le Nôtre, le mythe.

Issu d’une famille où l’on jardinait pour le roi de père en fils, André le Nôtre courtisa tellement bien le sien, qu’on lui confia Versailles, Vaux-le Vicomte et Chantilly, et qu’en bonus, on l’anoblit. Membre de l’Académie royale d’Architecture, ce génie du jardin aménagé « à la française » pourtant dyslexique, eut l’art, le regard en trois dimensions et la manière, de parfaire tout en les magnifiant les perspectives et la géométrie. À son foisonnant actif, contentons-nous respectueusement de mentionner ici les jardins des châteaux de Wattignies, de Saint-Germain-en-Laye, des Tuileries, et de Fontainebleau

Louis Benech, le poète.

Celui qui fut bien inspiré de bifurquer du droit à l’horticole, et qui démarra sa luxuriante destinée de paysagiste en 1985, acquit rapidement une notoriété et une reconnaissance internationales, grâce au réaménagement, en 1990, du Jardin des Tuileries. Maitre d’œuvre de plusieurs centaines de chantiers publics et privés en France comme à l’étranger (Suisse, Méditerranée, Panama, Canada, Etats-Unis, Brésil, Nouvelle-Zélande…), cet amoureux de la nature au savoir-faire poétique signa plus récemment à Paris la promenade des jardins des Archives nationales, le jardin de l’hôtel Royal Monceau et celui de l’hôtel du Quai d’Orsay, et compte parmi ses projets actuels le jardin des ateliers Hermès, à Pantin.

Beatrix Farrand, l’Américaine.

Celle que l’on connaît principalement pour les jardins et les parcs qu’elle a conçu et mis en œuvre pour Rockfeller fut la femme d’un historien, la nièce d’une romancière new-yorkaise, et l’un des membres fondateurs de la Société Américaine d’Architectes Paysagistes. Elle donna son nom à un forsythia particulièrement seyant, régulièrement usité en décoration paysagère.