Créée en 1960 par la revue l’Architecture Française, l’Équerre d’Argent récompense et valorise le fruit d’une relation intelligente et épanouie entre un architecte et un maitre d’ouvrage. À l’occasion de la 31ème remise de prix placée sous l’égide du Moniteur, et juste avant de connaître le nom du bâtiment gagnant, revenons sur quelques productions primées qui ont tracé l’histoire de l’Equerre et bâti la gloire de leurs lauréats.
Les prix décernés par l’Architecture Française.
En 1960, c’est un ensemble de logements appelé les Buffets, à Fontenay-aux-Roses, réalisé par l’Atelier LWD en collaboration avec Jean Perrottet, qui inaugure la célébration de l’Equerre. Près de 10 ans plus tard, en 1969, c’est au tour du trio composé par Claude Prouvé, et Jacques et Michel André de briller sous les feux de la rampe, pour le Musée de l’Histoire du fer qu’ils ont conçu et érigé à Nancy. Dernier lauréat avant une pause de neuf ans assortie d’un changement d’organisateurs, Georges Pencreac’h fait voyager le titre à Cergy-Pontoise, avec l’école des Maradas.
Les prix décernés sous l’égide du Moniteur.
Pour cette nouvelle fournée cette fois ininterrompue d’Equerres, c’est une crèche d’Henri Ciriani à Saint-Denis qui rafle la mise en 1983. L’Institut du Monde Arabe connaît l’un de ses nombreux quarts d’heure de gloire en 1987, et l’Equerre récompense alors le génie de Jean Nouvel associé à celui d’Architecture studio. Nouvel toujours, Nouvel encore, avec l’Équerre d’Argent de 1993, mettant à l’honneur l’Opéra de Lyon conçu aux côtés d’Emmanuel Blamont. Dans le désordre et de façon non exhaustive, on peut aussi citer Rem Koolhaas et sa maison Lemoine (1998), Marc Mimram pour sa passerelle Solférino (1999), Christian de Portzamparc pour sa Cité de la Musique (1995), et Pierre-Louis Faloci pour son Musée de la Civilisation celtique, au Mont Beuvray. Quel sera le bâtiment qui succèdera au Louvre Lens (agences SANAA et Imrey Culbert) ? La réponse demain.