N’en déplaise au Centre Pompidou, à la Pyramide du Louvre, à l’Institut du Monde Arabe ou à la Cité des Sciences de la Villette, le métal emballe de mieux en mieux l’architecture. L’occasion de faire le point sur un matériau qui ne se contente pas de faire le tube d’une saison.
Du simple au souple.
Considéré naguère comme un simple matériau de construction, le métal a su évoluer tout en formes, en techniques et en souplesse, allant bien au delà des charpentes et des combles, et inspirant la créativité et le savoir-faire de nombreux ingénieurs et architectes. Si bien qu’à l’aube du 20ème siècle, quand il s’agit de construire une nouvelle gare vouée à accueillir les visiteurs de l’Exposition Universelle, l’architecte (et premier grand prix de Rome) Victor Laloux pare son édifice d’une impressionnante verrière à structure métallique, faisant écho au parti pris esthétique et technique d’une certaine Tour… Eiffel. « Du fer, du fer, rien que du fer ! », c’est aussi le mot d’ordre qui caractérise le projet des Halles centrales conçu par Victor Baltard sous la préfecture du Baron Haussmann.
Technique et design.
Il faut dire qu’avec une capacité de portée bien supérieure au bois ou à la maçonnerie, et avec une résistance à toute épreuve à commencer par la pourriture et par le feu, le métal permet aux constructeurs de sécuriser leurs bâtiments tout en soignant l’ergonomie et en aérant les espaces. Pas étonnant donc qu’il soit dès lors devenu une source inépuisable d’audace architecturale, alimentant par exemple la conception d’une Géode de 36 mètres de diamètre (Cité des Sciences et de l’Industrie de la Villette, conçue par Adrien Fainsilber et Gérard Chamayou), faite de triangles sphériques réfléchissants, ou encore une centre national d’Art de Culture (le centre Pompidou, par Piano et Rogers), fait de tubes d’acier, de poutres articulées, de rotules-supports en fonte et de colonnes d’acier.