…Kyoto ! Vous le savez, la préservation de l’environnement est un sujet qui me touche particulièrement, alors quand, en 1997, le protocole de Kyoto a été voté, j’étais évidemment en sa faveur. Qu’est-ce que le protocole de Kyoto ?
Il s’agit d’un traité international dont l’objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le protocole a été signé à Kyoto (Japon) en 1997 mais n’est entré en vigueur qu’au début de l’année 2005. En 2009, on comptait 184 états ayant déposé des instruments de ratification, d’accession, d’approbation ou d’acceptation. Les pays majoritairement responsables du réchauffement climatique, du fait qu’ils aient commencé leur industrialisation avant les autres, étaient évidemment en ligne de mire.
Le but est de diminuer de 5% entre 2005 et 2012 les chiffres des émissions de gaz à effet de serre relevés en 1990.
Pour que le protocole entre en vigueur, des conditions devaient être appliquées :
- un minimum de 55 pays devait ratifier le traité
- les pays de l’OCDE – sauf le Mexique et la Corée – et les pays en transition ayant ratifié le traité devaient émettre 55% minimum des émissions de CO2 de 1990
Quels sont les résultats du protocole de Kyoto ?
Les 37 pays « coupables » auraient atteint leurs objectifs d’un point de vue global. Les bilans restent toutefois mitigés car si les chiffres se compensent, il y a néanmoins un certain nombre de pays n’ayant pas réussi à réaliser ce qui leur avait été fixé. Mais si les -5% sont accomplis, le réchauffement climatique est, quant à lui, encore plus menaçant. En Arabie Saoudite, les rejets carboniques ont doublé entre 2008 et 2012; en Chine, ils ont quadruplé alors qu’en Inde, bonne nouvelle, ils n’ont « que » triplé. Si les pays dans la ligne de mire du protocole ont plus ou moins été sages, il n’en reste pas moins que les nouveaux pays émergents et pays en voie de développement reprennent le flambeau mortel, et accentuent la gravité de la situation.
D’où vient le réchauffement climatique ?
Fonte des glaces, fragmentation des banquises, recul des glaciers… nous sommes tous responsables à petite échelle du réchauffement climatique qui s’opère sur notre planète, mais que nous ne constatons pas in visu du fait qu’en majorité, cela se passe au pôle Nord.
D’une part, le gaz carbonique en est responsable. Il a pour origine la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole), la production de ciment par les usines et la déforestation de l’Amazonie.
Puis, on note la réduction de l’ozone qui protège la terre des ultraviolets émis par le soleil. En cause, la combustion des hydrocarbures.
Ensuite, les halocarbures, principalement responsables du réchauffement en lui-même. Sont responsables les systèmes de climatisation, les bombes aérosols, la fabrication de mousses plastiques ou encore de composants d’ordinateurs et de téléphones portables.
Après vient le méthane. La combustion du bois, les exploitations pétrolières et gazières, l’élevage de ruminants, les décharges d’ordures ménagères et la culture du riz en sont les principaux coupables.
La vapeur d’eau, quant à elle, est engendrée par les centrales électriques, l’irrigation, la déforestation.
Enfin, le protoxyde d’azote provient du fait que les agriculteurs utilisent des engrais azotés.
En somme, ce sont d’abord les transports qui sont en pole position dans le classement des responsables des émissions de gaz à effet de serre. Puis, c’est l’industrie, le bâtiment (hé oui, je l’ai toujours dit…), l’agriculture, l’énergie et les déchets.