Comment trouver un bien à cash-flow positif ?

Publié dans Le Bureau d'Archibald -
investissement immobilier

Investir dans l’immobilier est une stratégie courante pour générer des revenus passifs et augmenter son patrimoine. Cependant, tous les biens immobiliers ne sont pas égaux en termes de rendement.

Trouver un bien à cash-flow positif, c’est-à-dire un bien qui génère plus de revenus que de dépenses, est essentiel pour un investissement rentable.

Voici quelques étapes et conseils pour vous aider à trouver ce type de bien.

1. Comprendre le Concept de Cash-Flow

Définition du Cash-Flow

Le cash-flow, ou flux de trésorerie, est une mesure financière qui indique la quantité nette de liquidités générées ou dépensées par une entreprise ou un investissement immobilier sur une période donnée. Dans le contexte immobilier, il s’agit de la différence entre les revenus locatifs bruts et l’ensemble des charges et dépenses liées à la propriété.

Calcul du Cash-Flow

Pour calculer le cash-flow d’un bien immobilier, il faut prendre en compte les éléments suivants : 

  • Revenus locatifs bruts : c’est le total des loyers perçus sur une période donnée. Par exemple, si vous louez un appartement à 1 000 € par mois, vos revenus locatifs bruts annuels seront de 12 000 €.
  • Charges et dépenses : il s’agit de toutes les dépenses engagées pour le maintien et la gestion du bien immobilier. Elles peuvent être regroupées en plusieurs catégories :
  • Remboursements de prêt : les mensualités du prêt immobilier, incluant le capital et les intérêts.
  • Taxes et impôts : les taxes foncières, la taxe d’habitation (si applicable), et autres impôts locaux.
  • Frais de gestion : les frais de gestion locative si vous faites appel à une agence, les honoraires de syndic pour une copropriété, etc.
  • Assurances : l’assurance propriétaire non occupant (PNO), l’assurance habitation, etc.
  • Entretien et réparations : les coûts pour l’entretien courant et les réparations éventuelles.
  • Charges de copropriété : si le bien se situe dans une copropriété, les charges communes.
  • Autres dépenses : par exemple, les frais de comptabilité, les coûts de publicité pour trouver des locataires, etc.

Le cash-flow net se calcule ainsi :

Cash-Flow Net = Revenus Locatifs Bruts − Total des Charges et Dépenses 

Optimisation du Cash-Flow

  • Augmenter les loyers : assurez-vous que les loyers sont ajustés aux prix du marché.
  • Réduire les dépenses : négociez les taux d’intérêt de votre prêt, réduisez les frais de gestion, et optimisez les coûts d’entretien.
  • Améliorer la gestion locative : minimisez les périodes de vacance locative en choisissant des locataires fiables et en maintenant une bonne relation avec eux.
  • Utiliser les avantages fiscaux : profitez des dispositifs fiscaux disponibles pour réduire votre imposition et augmenter votre rentabilité nette.

2. Choisir un emplacement stratégique

Le choix de l’emplacement est l’un des facteurs les plus déterminants dans la réussite d’un investissement immobilier. Un bon emplacement peut non seulement garantir un cash-flow positif grâce à des loyers élevés, mais aussi assurer une plus-value à long terme.

Voici les critères et étapes pour choisir un emplacement stratégique.

Critères de Sélection d’un Emplacement

  • Analyse de la demande : recherchez des zones où la demande locative est forte. Les villes universitaires, les quartiers d’affaires et les zones touristiques ont souvent une demande élevée.
  • Taux d’occupation : un taux d’occupation élevé indique une forte demande locative. Consultez les statistiques locales pour évaluer ce critère.
  • Transports en commun : la proximité des stations de métro, de tramway, ou des arrêts de bus est un atout majeur. Les locataires privilégient souvent des logements bien desservis.
  • Accès routier : un bon réseau routier et la proximité des grands axes facilitent les déplacements.
  • Écoles et universités : les familles et les étudiants recherchent des logements proches des établissements scolaires.
  • Commerces et services : la présence de supermarchés, de pharmacies, de restaurants et de services de santé est un plus.
  • Espaces verts et loisirs : les parcs, les centres sportifs, et les zones de loisirs augmentent l’attrait d’un quartier.
  • Statistiques de criminalité : vérifiez les taux de criminalité et privilégiez les zones sécurisées.
  • Sentiment de sécurité : la perception de la sécurité est tout aussi importante. Un quartier bien éclairé et entretenu est plus attractif.
  • Projets urbains : informez-vous sur les projets de développement urbain, comme la construction de nouvelles infrastructures, qui peuvent augmenter la valeur des biens immobiliers.
  • Tendances du marché : identifiez les quartiers en pleine transformation où les prix sont encore abordables mais ont un fort potentiel de croissance.

Étapes pour Choisir un Emplacement Stratégique

  • Recherches en ligne : utilisez des outils en ligne pour analyser les tendances du marché immobilier. Sites comme MeilleursAgents, SeLoger, ou Bien’ici peuvent fournir des données précieuses.
  • Rapports immobiliers : consultez les rapports des agences immobilières et des notaires pour obtenir des analyses détaillées.
  • Exploration des quartiers : visitez les quartiers potentiels pour évaluer l’ambiance, la propreté, et la qualité de vie.
  • Rencontres locales : parlez avec les résidents et les commerçants pour obtenir des informations de première main sur le quartier.
  • Agents immobiliers : un agent immobilier local peut vous fournir des informations spécifiques et des conseils basés sur son expertise.
  • Experts en urbanisme : les urbanistes peuvent vous renseigner sur les plans de développement et les projets d’infrastructure.
  • Comparaison des prix : comparez les prix d’achat et les loyers dans différents quartiers pour évaluer la rentabilité potentielle.
  • Calcul du rendement : utilisez des calculs de rendement locatif pour déterminer les quartiers les plus rentables.
  • Potentiel de plus-value : choisissez des emplacements où la valeur des biens a tendance à augmenter.
  • Stabilité du marché : privilégiez des zones avec une croissance stable et durable plutôt que des hausses soudaines et spéculatives.

Conseils Pratiques

  • Diversifier géographiquement : ne concentrez pas tous vos investissements dans une seule zone. Diversifiez pour minimiser les risques.
  • Suivre les actualités locales : restez informé des actualités locales qui peuvent affecter le marché immobilier, comme les changements de réglementation ou les projets d’infrastructure.
  • Utiliser des indicateurs de performance : les indicateurs comme le rendement locatif brut, le taux de vacance locative et la plus-value annuelle moyenne sont essentiels pour évaluer la qualité d’un emplacement.

3. Calculer le rendement locatif

Le calcul du rendement locatif est une étape cruciale pour évaluer la rentabilité d’un investissement immobilier. Comprendre et maîtriser cette mesure financière vous permet de comparer différents biens et de prendre des décisions d’investissement éclairées. Voici comment procéder.

Comprendre le Rendement Locatif

Le rendement locatif est un indicateur de la rentabilité d’un investissement immobilier, exprimé en pourcentage. Il mesure le rapport entre les revenus générés par la location d’un bien et le coût de ce bien. Il existe plusieurs types de rendements locatifs, chacun offrant une perspective différente sur la rentabilité d’un investissement.

Le rendement locatif brut est le ratio entre les revenus locatifs annuels bruts et le prix d’achat du bien immobilier.

Calcul : (Loyers Annuels Bruts / Prix d’Achat du Bien)×100

Importance du Rendement Locatif

  • Comparaison des investissements : permet de comparer différents biens immobiliers et de choisir celui offrant le meilleur rendement.
  • Évaluation de la rentabilité : donne une idée précise de la rentabilité de l’investissement immobilier.
  • Gestion des risques : Identifie les biens à faible rendement qui pourraient représenter un risque financier.

Optimiser le Rendement Locatif

  • Négociez le prix d’achat pour réduire les coûts initiaux et augmenter le rendement.
  • Évaluez la possibilité d’augmenter les loyers en fonction du marché local et des améliorations apportées au bien.
  • Minimisez les charges en négociant les contrats d’assurance, en optimisant les frais de gestion et en réduisant les coûts d’entretien.
  • Utilisez les dispositifs fiscaux disponibles (loi Pinel, loi Malraux, etc.) pour réduire la charge fiscale et améliorer le rendement net-net.

4. Prendre en compte les charges et les impôts

L’un des aspects cruciaux pour évaluer la rentabilité d’un investissement immobilier est de bien prendre en compte les charges et les impôts. Ignorer ces coûts peut rapidement transformer un investissement apparemment rentable en une source de pertes financières.

Voici un guide détaillé pour comprendre et calculer les différentes charges et impôts liés à un investissement locatif.

Charges à prendre en compte 

  • Taxe foncière : impôt annuel que doit payer tout propriétaire. Le montant varie selon la commune et la valeur cadastrale du bien.
  • Charges de copropriété : si le bien est en copropriété, il y a des charges communes pour l’entretien des parties communes, les frais de gestion du syndic, etc. Ces charges peuvent inclure l’eau, l’électricité des parties communes, le nettoyage, et l’entretien des espaces verts.
  • Frais de gestion locative : si vous faites appel à une agence pour gérer votre bien, des frais de gestion seront appliqués. Ils sont généralement compris entre 5 % et 10 % des loyers perçus.
  • Assurance Loyers Impayés (GLI) : facultative mais recommandée, cette assurance protège contre les risques de loyers impayés.
  • Entretien courant : petites réparations et entretien régulier du bien (plomberie, électricité, peinture, etc.).
  • Travaux de rénovation : Travaux plus importants nécessaires pour maintenir ou augmenter la valeur du bien. Cela peut inclure la rénovation de la toiture, des fenêtres, ou des installations électriques.
  • Assurance Propriétaire Non-Occupant (PNO) : couvre les risques spécifiques aux biens loués (incendie, dégât des eaux, etc.).
  • Assurance habitation : obligatoire pour les locataires, mais en tant que propriétaire, une PNO est vivement recommandée.
  • Frais de comptabilité : si vous faites appel à un comptable pour gérer vos déclarations fiscales et comptables.

Impôts 

  • Régime microfoncier : si vos revenus fonciers annuels sont inférieurs à 15 000 €, vous pouvez opter pour ce régime. Vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire de 30 % sur les revenus locatifs, mais vous ne pouvez pas déduire les charges réelles.
  • Régime réel : si vos revenus fonciers excèdent 15 000 € ou si vous choisissez ce régime, vous pouvez déduire l’ensemble des charges et frais réels de vos revenus locatifs (intérêts d’emprunt, travaux, assurances, etc.).

Prélèvements Sociaux 

En France, les revenus fonciers sont soumis aux prélèvements sociaux au taux de 17,2 %.

Ces contributions incluent la CSG (Contribution Sociale Généralisée) et la CRDS (Contribution pour le Remboursement de la Dette Sociale).

Plus-Value Immobilière

  • Imposition sur la plus-value : Si vous vendez votre bien, la plus-value réalisée est imposable. Des abattements pour durée de détention s’appliquent, et la résidence principale est exonérée.
  • Calcul de la plus-value : la plus-value est la différence entre le prix de vente et le prix d’achat, après déduction des frais de notaire, des travaux et des autres charges capitalisées.